Dans le cadre du dispositif des maisons "Borloo", la ville du Havre mise sur le bois. 53 maisons à ossature bois venues de Lettonie seront livrées d’ici l’été 2009. Dans quelques mois au Havre, les ménages les plus modestes pourront devenir propriétaires d’une maison à ossature bois HQE, de 85 m2, toute équipée, pour 120.000 euros, terrain compris (le prix du terrain proposé par la ville: 1.700 euros pour environ 250 à 300 m2).
Un marché d’envergure pour l’entreprise CMB (Compagnie des Maisons de Bois), distributeur exclusif pour la France de ces maisons, partenaire du promoteur LNAU (Les Nouveaux Ateliers Urbains) dans cette opération. Le programme, réalisé par l’architecte Alain Sarfati, porte sur la construction de maisons de type T4, livrées clés en main, chauffées électriquement pour 200 euros par an et surtout, conformes aux normes de la RT 2010, soit une consommation énergétique inférieure à 50 kWh/m2 par an.
La liberté architecturale des maisons à ossature bois permet une grande souplesse dans le choix des finitions. Plusieurs types de toitures et de façades sont proposés : des toitures terrasses en bac acier ou plus traditionnel des toitures en pentes recouvertes de tuiles ; les finitions extérieures peuvent être réalisées en bardage bois lasuré ou en enduit projeté. Ce qui permettra aussi de rompre avec une éventuelle monotonie esthétique.
Si ces maisons réunissent toutes les qualités de respect de l’environnement, côté délai, elles sont livrées en un temps record : 6 mois entre la fabrication, le montage et la livraison. Autre originalité, elles proviennent de Lettonie, pays de l’Union Européenne, dont le bois est une des principales ressources naturelles, avec une couverture de forêts de 40% de son territoire. Des forêts certifiées FSC, et donc gérées de façon durable. Un système de "prêt à monter" créé en juin dernier, l’entreprise CMB distribue les maisons à ossature bois de la société anglaise Highcastle, qui possède plusieurs unités de fabrication en Lettonie.
Le concept développé, qui repose sur l’industrialisation, est simple, mais néanmoins efficace. "Nos maisons sont préfabriquées dans les usines lettones et arrivent par camion en panneaux, déjà prépercés. Il ne reste plus qu’à les assembler sur le chantier", explique Jean-Pierre Denise, co-président de CMB. Ce montage est réalisé par les équipes lettones de Highcastle, qui se chargent également de la mise en œuvre de la toiture et des travaux intérieurs. Seules, la VRD et la dalle béton sont confiées à des entreprises extérieures. L’optimisation des éléments constructifs et leur préfabrication en atelier permet d’accélérer considérablement le déroulement du chantier.
"Nos maisons à ossature bois ont deux particularités techniques, précise Dominique Rommel, co-Président avec Jean-Pierre Denise de CMB. La première concerne l’absence de ponts thermiques rendue possible grâce à la préfabrication des panneaux. En effet, les films polyester composant le pare-vapeur et le voile respirant sont en un seul tenant et forment ainsi un mur. La seconde porte sur l’isolation avec deux isolants plutôt qu’un habituellement : laine de verre à l’intérieur et à l’extérieur laine de roche sur panneau à l’extérieur. Cette rigidité permet de conserver dans le temps les mêmes performances d’isolation qu’au début de la construction". Avec un tel concept "industriel", la construction à ossature bois, qui était généralement plus chère qu’une construction traditionnelle, devient compétitive.
Compétitive sur le plan économique grâce à la standardisation des composants et au recours à une main d’œuvre de chantier qui n’a pas besoin d’être très qualifiée, et sur le plan technique avec une réglementation thermique, surtout celle de 2010, de plus en plus sévère. CMB, qui surfe sur cette vague, a signé d’autres projets, parmi lesquelles deux maisons de retraite.
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